La communauté des photographes du Quebec
Rejoignez Quebecphotos !
Inscription rapide et gratuite
Login-fb-fr

Formulaire d'inscription

cgu

Connexion simplifiée

Vos données restent strictement confidentiellesLogin-fb-fr
Créer une nouvelle discussion dans : Editoriaux
Ce qui est bien, ce qui est mal...les "seaux"
Ce sujet comporte 13 réponses et a été vu 1550 fois.
Avatar
Post créé par
richardj7
Avatar
, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
mardi 02 septembre 2008
0
Répondre

J’ai suivi un atelier de formation pour formateurs la semaine dernière pour le compte d’un gros client. Le titre, « Inclusive Workforce ». Ça parle de la diversité en entreprise et des moyens pour s’assurer qu’il n’y a ni préjudice personnel ni barrières systémiques dans l’entreprise pour empêcher de donner une opportunité égale à tous les employés lors de projets, promotions, opportunités et évaluation.

Comme j’aime bien faire des liens entre des sujets qui à première vue ne sont pas toujours évidents, en lisant les fils de discussion sur les raisons qui motivaient les gens à prendre le temps pour commenter des photos ou répondre à des fils de discussion, j’ai réalisé que certaines parties de l’atelier sur la diversité pouvaient expliquer certaines choses, comme le style de chacun pour répondre ou pas aux discussions et appréciations des photos. Donc, voici comment ce sujet peut être lié aux commentaires sur un forum qui discute de photographie.

Qu’est-ce qu’un préjudice personnel? Ce sont des valeurs, croyances, certitudes et expériences personnelles qui alimentent nos opinions, nos biais. Nous en avons tous, certains conscients, d’autres inconscients. Comment les avons-nous obtenus? C’est là que ça devient intéressant. Voici un aperçu.

Depuis notre naissance jusqu’à ce qu’on arrive à « l’âge de raison », soit entre 6 et 8 ans pour la majorité d’entres nous, nous sommes formés en grande partie par des conseils, directives et plusieurs interdits. On apprend à manger, marcher, parler et se comporter en famille et socialement par ce que nos parents, enseignants, amis et autres nous disent. Quand on ne suit pas les directives, on nous dit « non, ne fait pas ça ». « Ne mange pas la bouche ouverte », « ne parle pas en mangeant », « ne mets pas tes doigts dans le nez », « ce n’est pas poli ». Nous en avons des centaines de ces interdits qui sont graduellement insérés dans notre jugement et façon de faire les choses.

Nous développons un « seau » de « c’est bien » et un seau de « ce n’est pas bien » - « bon », « pas bon ». Quand on atteint l’âge de raison, ces seaux, en grande partie inconscients sont toujours comparés à ce qui se passe dans la vie. Ainsi, à cause de ce qui se trouve dans chaque seau, nous allons aussi comparer le comportement des autres personnes contre nos seaux. Donc, on passera un jugement sur quelqu’un qui ne rencontre pas notre interprétation de ce qui se trouve dans nos seaux. L’investissement dans ces seaux est tellement fort, que nous défendrons son contenu comme si ça dépendait de notre survie.

Ainsi, même en photographie, nous avons un contenu de seau. Dans un seau nous avons les règles de la photographie qui sont bonnes à suivre « bon » et dans l’autre « pas bon ». Ainsi, on développe une rigidité dans la façon d’interpréter les choses et c’est cela qui fait qu’on réagit de la façon qu’on réagit. Quand quelqu’un propose quelque chose de différent qui ne concorde pas avec le contenu de nos seaux, soit qu’on juge en silence ou soit qu’on exprime nos opinions. Parfois, on ne sait même pas – ou on ne souvient pas – pourquoi on pense comment on pense. C’est inconscient, refoulé dans le plus profond de notre psyché.

Les préoccupations de la société au sujet, par exemple, des accommodements raisonnables ou des passe-droits donnés à des gens qui ne semblent pas concorder avec nos seaux sont des exemples de ça.

Mais, il y a un troisième seau, un qui se nomme « différent ». Malheureusement, pour la plupart d’entre nous, nous n’avons pas été élevés avec ce troisième seau. Ça toujours été noir/blanc, vrai/faux, correct/pas correct. C’est au moment qu’on réalise cette situation qu’on commence à s’ouvrir à d’autres possibilités. C’est le début de la créativité, de l’ouverture d’esprit et de la découverte de nos préjudices personnels qui peuvent influencer notre vie et nos rapports avec les autres. Ça peut même influencer notre habilité à photographier des choses qu’on ne voyait pas avant ou du moins d’avoir une relation différente avec les images qui se présentent à l’œil.

Est-ce que ces « seaux » ou « buckets » (en anglas) existent vraiment? Ça m’a fait sourire quand j’ai entendu l’expression de nouveau, « He kicked the bucket » qui veut dire littéralement que la personne est morte. En regardant ça d’une façon différente, on pourrait dire qu’en mourant, elle s’est débarrassée de ses « buckets » une fois pour toutes…:)

Une réflexion personnelle peut être intéressante. Qu’est-ce qui se trouve dans vos seaux qui conditionnent encore votre vie? Quels sont les interdits qui vous empêchent de progresser davantage?

Avatar
JP.R
Avatar
, , inscrit le 07-10-07
dimanche 11 juillet 2010
0
Répondre

richardj7 a dit

Une réflexion personnelle peut être intéressante. Qu’est-ce qui se trouve dans vos seaux qui conditionnent encore votre vie? Quels sont les interdits qui vous empêchent de progresser davantage?

Très intéressant. Merci de partager.

Mes interdits ? La peur de déranger les gens dans la rue ou que je croise pour prendre des photos.

Dès mon plus jeune âge, je renversais déjà les seaux...pour en faire des châteaux de sables. À l'adolescence, ont prend aussi un malin plaisir à renverser nos seaux pour apporter un peu plus de nuance dans notre vie.

C'est en faisant le saut vers de nouveaux seaux qu'on éloigne le sot en nous, déchirant le sceau qui nous à moulé au passage...

Avatar
Alanix
Avatar
Membre régulier , , inscrit le 12-12-09
dimanche 11 juillet 2010
0
Répondre

Je ne suis pas très philosophe, ma pensé comprend très bien tout ce que tu as dit plus haut et beaucoup de " formateur ", de grand écrivain sur la vie, de coach de vie, vont en parler de différente façons qui reviens toujours au même ; la formation donné par nos parent reflet ce que nous sommes en bonne partie.

Un enfant qui vas mangez tout ca jeunesse du mc-do, qui vas voir son père envoyer promener sa mère, qui vas juste jouer a des jeux de " tire a la première personne " vas être conditionner. Imaginez que pour lui, a part les hot-dog et les hamburger il ne connait rien d'autre? Que pour lui, ce garçons, envoyer promener les filles a l'école est une chose toute a fait normal? Que pour cette petite âme, tout est facilement accessible et si cela ne marche pas on tire dessus comme dans les jeux vidéo? J'extrapole un peux, mais le fond de ma penser est quand même la.

Quand j'étais enfant, tout ce que j'ai vue était la solitude de ma mère, seulement travailler pour arrivé a tout payer ce que nous avions,pour me permettre d'allé a l'école etc. Mon père était un homme sévère et mordu de l'école, pour temps quand je le voyais je ne fessais que jouer au jeux vidéo avec.. je n'ai jamais connue le reste. Avec ces seaux comme tu les appels, j'ai développer la solitude a être seul, je suis solitaire en raison peut être du seaux que ma mère était toujours seul donc indirectement je le suis devenue aussi. Je possède les même aptitude envers les autres que ma mère, je donne ( je donnais ) tout au autres avant de donné a moi même, encore la un autre seaux qui viens de ma mère.

Vous comprenez que ces seaux, en réalité forge qui nous sommes a la base. Ensuite si vous avez du caractère de base vous pouvez changer comme vous le voulez! Mais rare sont les personnes qui vont brisé leur base, par crainte de plusieurs chose! Çà ma pris 25 ans a brisé les miennes...

En contre partie, un enfant qui vas apprendre la zone neutre des seaux comme vous dîtes devrait être beaucoup plus équipé a la réussite dans la vie. Un enfant qui vas apprendre a colorier, dessiné, utiliser tout ces sens qu'il a vas développé une certaine tendance a la créativité en bout de ligne, bien sûr il ce peux que l'enfant n'aime pas vraiment le dessin. En lui permetant de pouvoir faire plusieur chose, il vas apprendre qu'il n'y a pas juste oui\non blanc\noir gauche\droite mais bien aussi le reste!

En conclusion, ne vous laissez pas avoir par l'histoire que vous vouez rencontrer dans vôtre tête. L'histoire est pour moi ce que les seaux sont pour vous, j'ai juste une façons différente de l'ex primé!

Désolé pour le manque de coordination du texte, je n'ai jamais été bon en structure d'idée et de phrase

Merci!

Avatar
richardj7
Avatar
, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
lundi 12 juillet 2010
0
Répondre

Merci de partager. Ça fait plaisir qu'un fil de discussion datant de 2008 peut encore susciter de l'intérêt...:)

Avatar
sabistar
Avatar
Membre régulier , , inscrit le 21-02-08
lundi 12 juillet 2010
0
Répondre

Exactement comme toi JP, mon seau de "mal" contient le fait souvent de ne pas photographier les inconnus sur le trottoir, au centre d'achat et PIRE, au parc d'enfants!!!

Au cours de l'année qui vient, j'aimerais travailler sur cet aspet de ma personnalité. J'aimerais être capable de voir un homme que je trouve beau, que je trouve qui "fit" avec un certain projet de photo personnel et lui demander poliment s'il voudrait être mon sujet. Pas facile, pour moi entoucas :)

J'aime croire que je connais le seau "différent" et que tout n'est pas noir ou blanc. Par ici et via de nouvelles connaissances, j'ai découvert des types de photos (traitement ou sujet) que je ne connaissais pas. Pour le moment, certains de ces nouveaux types de photos sont encore dans le bucket Différent et je n'ai pas encore trouvé si j'aime ou non ;).

C'est une belle réflexion entoucas, même si elle date un ti peu!

Avatar
richardj7
Avatar
, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
lundi 12 juillet 2010
0
Répondre

Pour l'approche d'inconnus dans la rue pour les photographier, je suis à travailler sur un contenu d'atelier pour faciliter cette tâche. Quand j'ai pris la formation avec Jacques Nadeau du Le Devoir, dans un des devoirs, nous devions photographier 30 inconnus avec un objectif de 50mm (ou son équivalent), remplir le capteur et ne pas dépasser 45 degrés de chaque côté de l'individu photographié. On ne devait pas rogner la photo, non plus. Puis, pour la cerise sur le sundae, on ne devait pas demander la permission pour photographier la personne.

Je suis allé dans le Vieux-Montréal pour faire ça. Je ne suis pas du type gêné, mais ça m'a pris un gros 20 minutes avant de me donner un coup de pied dans le c*l pour commencer. Une fois les 3 permières prises, les autres ont été faciles.

Demander la permission, c'est plus facile.

En tout cas, je vais afficher l'atelier quelques temps à mon retour de vacances. Ça va probablement inclure comment poser femmes et hommes. Je vais voir, car il y a plusieurs idées de contenu et de durée, selon l'intérêt.

Avatar
Linou
Avatar
Membre régulier , , inscrit le 21-12-09
http://www.linelamarre.com
lundi 12 juillet 2010
0
Répondre

En tout cas, je vais afficher l'atelier quelques temps à mon retour de vacances. Ça va probablement inclure comment poser femmes et hommes. Je vais voir, car il y a plusieurs idées de contenu et de durée, selon l'intérêt.[/QUOTE]

Tiens-moi au courant Richard, car je ne lis pas toutes les discussions sur le forum. Trop occupée!

Avatar
sabistar
Avatar
Membre régulier , , inscrit le 21-02-08
lundi 12 juillet 2010
0
Répondre

Bonne idée pour l'atelier. Ce n'est pas seulement photographique, c'est un travail sur la gêne en général. Ma mère était une fille très gênée, elle tremblait, mal au coeur, etc, lorsque qu'elle devait faire des oraux à l'école. Elle ne parlait jamais aux inconnus.

Elle a bcp travaillé sur sa gêne, a lu des livres et a fait des exercices pratiques et maintenant elle donne des conférences :) Moi je suis à mi-chemin, mais encore du travail à faire.. hehe. C'est un sentiment difficile à dépasser, la gêne..

Avatar
richardj7
Avatar
, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
mercredi 14 juillet 2010
0
Répondre

Un des trucs est de faire « comme si » on était capable...:) Sans blague!

Avatar
sabistar
Avatar
Membre régulier , , inscrit le 21-02-08
vendredi 16 juillet 2010
0
Répondre

Pour ton exercice du 50mm avec le portrait de la personne qui doit remplir l'écran le plus possible.. prends tu les gens par surprise? Sans le demander? Ou vous aviez le droit de demander? Leur parle tu APRÈS, pour leur dire pourquoi tu les as photographier ou non?

J'aimerais essayer. Je ne peux pas trop utiliser ma caméra avec mes gros zooms parce que je me suis fait mal et je ne dois pas mettre de poids sur mon bras, mais ma D50 avec la 50mm ferait l'affaire pour cet exercice!