Voici un abrégé d'un article intéressant que j'ai traduit pour votre bénéfice. Commentaires appréciés. Par Debra Weiss.

La valeur d'une photo
Selon un article d'un magazine de New York sur les salaires, vous pourriez considérer la photographie comme métier payant, malgré que quelques milliers de photographes pourraient penser le contraire. Selon l'article, Bruce Weber, David LaChappelle et Mario Testino peuvent gagner jusqu'à 100 000,00$ par jour. Même si ces photographes sont surtout des photographes de mode (qui font aussi de la pub). Et même s'il n'y a qu'un peu de vérité dans ces chiffres, la question demeure, "Pourquoi justifient-ils de demander ces honoraires quand peu d'autres photographes le font?"

Ont-ils découvert le secret de l'univers qui n'a été dévoilé qu'aux très peu de choisis? La réponse est simple - si simple que ça va sans doute provoquer une réaction - paume de la main au front - indice euréka.

Ils comprennent la vraie valeur et la valeur perçue de leur travail. Simple, non? Ils ont figuré que leur client peut générer potentiellement des millions de dollars de l'utilisation de leurs images. Ils sont capables de reconnaître l'importance du "positionnement" pour que ce ne soit pas seulement l'image, mais le photographe aussi qui a de la valeur.

Présentement, il y a des directeurs artistiques qui se bousculent pour travailler avec les photographes ci-haut mentionnés en plus d'Annie Leibovitz, Albert Watson, Matthew Rolston, Peggy Sirota et Greg Gorman. Et parfois, un de ces photographes peut ne pas être le bon choix, ou le directeur artistique peut embaucher quelqu'un qui se rapproche assez et qui coûterait beaucoup moins cher - mais, ils ne le font simplement pas. Ils embauchent ces photographes parce ces derniers se sont positionnés tellement bien que, pour le directeur artistique, il n'y a simplement pas d'autre choix.

Qu'est-ce qui détermine la valeur d'une photo?
Le prix d'une image devrait être en proportion du comment et où l'image est utilisée. Quand l'agence vous dit qu'ils n'ont pas d'argent pour une photo mais que l'achat du média est dans les millions de dollars, c'est une indication assez juste que quelqu'un se fait exploiter. J'ai toujours été en faveur de ne pas prendre des "honoraires de créativité" (creative fees) - prenant plutôt un pourcentage de l'achat du média - dans certains cas cela pourrait faire du sens et être vraiment bénéfique pour le photographe. Mais, c'est plus un concept qu'une application pratique - donc de charger selon l'usage est plus équitable pour l'instant.

Comment unique est l'image?
La plupart du temps, une image qui est considérée unique sera de plus grande valeur. Par contre, (a) cette considération est subjective, et (b) nous avons tous vu de simples photos utilisées dans des pubs nationales de longue haleine et parfois dans des campagnes internationales. Alors...

Qui est le photographe et de quel façon est-il perçu?
Celui ou celle qui peut exiger de gros honoraires parce que les acheteurs croient en sa valeur (et le photographe y croit aussi).

Comment fonctionne ce positionnement? Voici quelques tuyaux:

[*]Apprenez à dire non. C'est la clé de toute négociation. Les gens veulent ce qu'ils ne peuvent pas avoir.

1. Croyez en la valeur de votre travail. Si vous ne le faites pas, personne d'autre le fera.


2. Le niveau avec lequel vous entrez dans une agence est le niveau où vous allez demeurer. Si vous faites un travail pour un petit montant d'argent et pensez que vous allez être récompensé avec un plus gros boulot la prochaine fois, devinez quoi! Quand il y aura un gros boulot à donner, un plus gros photographe l'obtientra.


3. Faites votre mise en marché vous-mêmes et utilisez toujours un bon designer.


4. Embauchez un consultant/coach. Ils peuvent vraiment faire la différence. Mais, faites vos recherches, il y a beaucoup de prétendants dans le métier.


5. Si vous êtes encastré dans une mentalité de pauvre -
débloquez-vous. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais cela ne fera que vous retenir. C'est un métier qui est propulsé par la peur - s.v.p., n'achetez pas plus de peurs que vous devez positivement le faire.

6. C'est une
business. N'essayez pas de vous faire aimer par tout le monde. Faites de plus belles images. De cette façon vous aurez un sens accru d'accomplissement et plus d'argent.

OK, un mot sur la photo stock. J'ai toujours cru que la photo stock devrait être plus cher qu'une assignation photographique. Il y a des avantages énormes pour qu'une agence utilise une image déjà existante. En premier, il n'y a aucun risque - ils savent exactement ce qu'ils vont avoir. Ils ne sont pas obligé de transiger avec le photographe ou son représentant et cela doit valoir quelque chose. En plus, l'agence n'est pas obligée d'envoyer une équipe déjà surexploitée à un shoot de photo. Ils peuvent demeurer au bureau se se faire surexploitée là, en plus d'économiser des dépenses de voyagement.

Encore une fois, l'unicité d'une image joue un rôle majeur dans la détermination de sa valeur; par contre, trop de photographes évaluent les ventes de stock comme de l'argent trouvé. Ils ne considèrent pas la plus grande valeur aux yeux des clients. Si plusieurs personnes avaient adhéré à l'idée que certaines photos stock n'étaient pas aussi précieuses que des photos d'assignation, mais encore plus, peut-être qu'il y aurait eu une plus grande diminution du marché de l'assignation, et peut-être qu'il aurait été plus difficile que Corbis ou Getty réduisent la valeur d'une image à $20.00.

Je ne peux pas le répéter assez - s.v.p. tenez-vous debout derrière la valeur de votre travail et la contribution que vous faites sur le marché. Personne ne vous fait de faveurs quand ils vous embauchent. Votre image est vitale au succès de la pub. Combien de magazines croyez-vous pourraient vendre sans image? Les clients connaissent la réponse à cette question, et vous devriez le savoir aussi.

Les photographes ont toujours détenu le pouvoir et seuls quelques-uns l'ont réalisé. Peut-être que ça va changer. Des choses plus étranges se sont produites. Regardez qui est à la Maison Blanche...

Moi je dis "non" et je tiens mon bout depuis 15 ans ...

mais là .....j'ai hâte maintenant d'avoir mon premier contrat !!!! J'ai faim !


:-)))

C'est une joke .... j'ai jamais demandé trop cher, car je ne fais pratiquement jamais de clients ... sauf sur insistance ou très bonne connaissance..

En fait, il est parfaitement vrai que de maintenir son prix adéquat comme le propose RichardJ7 est primordial comme résultat à long terme, si ce que l'on fait le vaut !

Les 7 points mentionnés, en affaire,moi personellement, j'y crois ..

"En affaire" est important à retenir ici .... " en affaire" ...

Juste s'amuser à shooter, c'est pas de faire des "affaires" même si on est ben bon et qu'on aime ben ça .... Un business qui se tient et qui a une réputation et uen valeur, ça se travaille de façon professionnelle ..... et un plan sérieux et stable est requis. Ces 7 points font partie de ce plan !

Suis pas contre ton idée, je la comprnd bien si tu as un commerce qui doit rouler sans faute pour manger ! Mais faut pas non plus le faire rouler pour perdre de l'Argent et manger encore moins .. on se comprend certainement là dessus !

Mais dans l'exemple ici, si tu passes ta journée et ton stock photo complet à "donner" ton temps et la valeur de tons tock pour pas cher ... tu risques d'Endommager définitivement la valeur de ton ouvrage et pour très longtemps !

Je pense que mieux vaudrait aller faire des jobs autres ailleurs et ne prendre que ce qui paie la valeur de ce que tu fais .... quitte à revenir à temps plein là dedans par la suite lorsque la demande sera là !

Mais faut ben manger d'Accord .... sauf que personellement, je précauniserais plus une job autre pour faire le revenu ... et maintenir mes prix ....

C,est un choix comme un autre .....

Y en a qui préfèrent baisser les prix très bas quitte à changer 4 x 25sous pour $1.00 ..... mais ne pas faire autre chose et user leur matériel sans ramasser de $$ pour le changer ultérieurement car ils auraont travaillé pour des peanuts ....

D'autres préfèrent garder la valeur de leur travail plus haute car quand ça reprendra, ils seront mieux placés pour charger plus cher !!!!!

Un point de vue comme un autre !!!!!!!

Et on parle pas ici "d'amateurs et de professionnels" disons que tous ont la même qualité d'ouvrage et résultat !

:-)

Plus facile à gérer ainsi pour les posts :-)))))))

PIERREG l'ajustement des prix dans des conditions économiques difficiles n'est qu'une stratégie de survie ou de relance. Étant la plus facile, c'est souvent la première qui est considérée et utilisée.

Dans mon métier principal de consultant, je trouve aberrant que certaines compagnies congédient leurs vendeurs en premier, puis les ressources humaines et les formateurs internes et externes en deuxième.

Quand l'économie va à la baisse tu as besoin de vendre plus et mieux que ton compétiteur. Moins de vendeur tu as, moins de ventes tu fais. Pour les ressources humaines: quand les gens voient des congédiements massifs de quoi ont-ils besoin? Des gens qui vont les rassurer. Quand l'économie va à vive allure, je me fais souvent dire qu'ils n'ont pas le temps pour la formation, ils sont trop occupés. Quand la cadence ralentit, que disent-ils? Ils n'ont n'a pas d'argent pour la formation, car ils doivent couper partout.

J'ai un client la CN qui continue à former son personnel même en pleine crise économique. Pourquoi? Ils ont compris le principe.

Denjo2000 fait bien le point. On parle "affaire". Ça ne touche pas les amateurs qui le font pour le fun.

Réduire les prix pour s'ajuster aux conditions économiques, comme j'ai mentionné au début, est la mesure la plus facile à prendre, mais certes pas la seule ou la meilleure, surtout si tes prix antérieurs te maintenaient dans des revenus à peine nécessaire pour avoir un style de vie acceptable ou du moins assez pour payer ton équipement.

Si tu baisses ton prix encore plus, est-ce que ça vaut vraiment la peine de garder ton équipement ou ferais-tu plus d'argent à le vendre et arrêter de travailler pour rien? Qu'est-ce qui serait le plus payant?...

Évidemment, quand tu as $3,000 par mois à rencontrer pour ton studio, ben ... là, ça va pas bien ! :-(

C'est une autre catégorie de problème c'est sûr ! Tu peux tenter de baisser tes prix de location pour attirer un peu de clientèle des compétiteurs .... et réduire tes pertes de loyers c'est certain !

Mais ici, ce n'est pas de la valeur du photographe et de ses photos dont on parle! On parle alors de loyers qui est différent ...


Quand il y a double problème, loyers de studio ET vente de photo, ben là .......... pas facile !

Mais dans l'exemple dont je parlais, je supposais que le photographe n'avait pas de studio dont le loyer est dû mensuellement ... car là, il y a double problème !

J'ai su, hier, qu'une compagnie utilise l'excuse d'une conjoncture économique pour justifier de ne pas donner des augmentations de salaires, pendant qu'ils font de plus gros profits que l'année dernière.

Alors, il faut faire gaffe. Il ne faut pas oublier, non plus, que si un client veut acheter une photo c'est qu'il prétend en avoir besoin et que dans sa tête cette photo est quelque chose qui doit lui rapporter, sinon, il ne le ferait pas.

Dans le domaine commercial, rares sont les fois qu'une photo - même payée chère - ne rapporte pas plusieurs fois son coût. Sinon, il n'y aurait plus d'achat de photos.

Donc, dans les arguments de ventes, ce n'est pas sur les coûts qu'on discute, mais bien dans l'investissement qui va rapporter l'utilisation de l'image.

bof...

Nicholas Gogol : le portrait...