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Ce sujet comporte 7 réponses et a été vu 1043 fois.
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richardj7
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, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
lundi 03 mai 2010
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Cette question revient souvent. C'est un titre accrocheur...:)

J'ai lu un article intéressant ce matin à ce sujet. Roy H. Williams indique:
« Si vous voulez faire grandir votre entreprise, ne ciblez pas l'âge, le genre, le revenu ou l'éducation. Ciblez selon les motifs d'achat. La question n'est pas 'Qui est mon client?', mais 'Pourquoi est-ce que mon client achète mon produit? Qu'est-ce que mon produit ou service accomplissent pour lui?' »

Pourquoi vous ne devriez jamais vendre par le prix.
Négocier seulement le prix sans avoir discuter des bénéfices et de les avoir embelli ou valorisé pour le client est l'approche des amateurs. Ils ont souvent peur de « perdre la job » s'ils chargent trop cher. Pour justifier un prix ridicule, ils se trouvent des excuses comme: "Il y a un début à tout. C'est pour bâtir mon portfolio. C'est pour un ami. Ils savent que je suis débutant ou amateur. Si je ne le prends pas, un autre va le prendre. Etc." Ma réponse. Laisse les autres perdre de l'argent. Il y a des cocus heureux à travers le monde...:)

Vendre votre produit ou service par le prix rend votre produit ou service faible, surtout quand vous ne posez pas assez de questions pour mener la discussion vers les bénéfices que va retirer le client suite à votre intervention - ce que ça va lui rapporter à LUI ou ELLE. Les bénéfices pour le client ne sont pas toujours monétaires.

Les raisons sont diverses:


  • Il en a absolument besoin sans dévoiler les raisons.

  • Il en a besoin pour faire comme les autres.

  • Il en a besoin pour une forme de publicité passive
  • (site Web) ou active (campagne de publicité) un portfolio de modèle- ainsi, les photos vont lui rapporter beaucoup plus que le prix payé.
  • Il veut se démarquer des autres - donc est prêt à payer plus cher pour mieux.

  • C'est parfois une question de vanité personnelle, aussi
  • (dans le cas de certains modèles). Le prix d'une séance photo est bien faible comparé aux centaines de dollars dépensés en produits de beauté, coiffure, ongles et vêtements.

Ceci s'applique pour les portraits, les photos de mariage, les évènements, et surtout la pub sous toutes ses formes - même pour une entreprise à but non-lucratif qui veut attirer des bénévoles ou des fonds. L'image compte beaucoup - une image vaut mille mots.

Personne n'achète simplement que pour dépenser. Ils passent à travers leurs propres filtres de valeurs pour mettre un prix à ce qu'ils achètent. C'est psychologique.

On met une valeur à ce que l'on veut acheter. En d'autres mots, on se trouve un tas de raisons pour justifier l'achat, puis on plonge dans la poche pour sortir l'argent. Vous le savez, c'est le même processus par lequel vous passez chaque fois que vous achetez un équipement photographique. En avez-vous vraiment besoin? Pas toujours, mais vous trouvez des raisons pour justifier l'achat et enlever le « remord de l'achat ». Il y a comme un frisson quand on achète quelque chose de dispendieux et on se demande faiblement, « est-ce que je fais la bonne chose? » Puis, on justifie l'achat et trouvons des copains ou collègues pour nous féliciter de notre achat. Ainsi, ça passe mieux.

Le processus est le même pour vos clients qui veulent des photos. Ainsi, si vous ne les aidez pas à fouiller dans leur propre esprit les différentes valeurs qui pourraient rehausser le prix, vous n'êtes pas bon négociateur. Vous devez maîtriser les techniques de "closing", si vous voulez payer votre équipement plus vite et vivre décemment de la photo. Bien sûr, si vous voulez rester amateur, et bien restez amateur tout le long. C'est bien correct comme ça.

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mastweb
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Membre régulier , , inscrit le 25-01-10
Vincent Roy http://www.flickr.com/photos/vincentroy/
lundi 03 mai 2010
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[QUOTE="richardj7"]Pour justifier un prix ridicule, ils se trouvent des excuses comme: "Il y a un début à tout. C'est pour bâtir mon portfolio. C'est pour un ami. Ils savent que je suis débutant ou amateur. Si je ne le prends pas, un autre va le prendre. Etc." Ma réponse. Laisse les autres perdre de l'argent. Il y a des cocus heureux à travers le monde...[/QUOTE]

Il me semble que c'est normal au début d'un carrière de commencer en bas de l'échelle et de faire des stages pas payés. Si tu en fais pendant une année complète, je dis pas, mais pour les premières fois ça donne de l'expérience et du matériel pour un portfolio. C'est pas juste une excuse...

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Vidocq
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, , habite à Quebec, QC, inscrit le 26-06-05
lundi 03 mai 2010
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mastweb a dit
Il me semble que c'est normal au début d'un carrière de commencer en bas de l'échelle et de faire des stages pas payés. Si tu en fais pendant une année complète, je dis pas, mais pour les premières fois ça donne de l'expérience et du matériel pour un portfolio. C'est pas juste une excuse...


Bien d'accord avec toi.

Je n'irai pas payer 500 $ de l'heure un finissant d'ecole de photographie pour un mariage.
Ça sera plutot un studio pignon sur rue avec au moins 15-20 ans d'experience.

Mais ici, on tend a croire qu'un photographe, c'est un photographe... et que le produit final a une valeur commune standard.

Pas etonnant que n'importe quel TdeC veut devenir photographe, on lui met dans la tête qu'il va faire fortune.

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richardj7
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, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
lundi 03 mai 2010
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Tu as raison que c'est normal en début de carrière de faire des stages pas payés. L'approche suggérée avant de se lancer comme pro, c'est justement de faire des stages avec des personnes d'expérience ou même des ateliers pour éviter de se pratiquer sur des clients payants, même si ces derniers affirment que ça ne les dérange pas.

On peut prétendre se bâtir un portfolio avec des modèles sans expérience, sans maquillage professionnel et sans vêtements appropriés, mais que valent ces portfolios pour trouver un emploi ou un client? Souvent pas chers. Au mieux, c'est de pratiquer ses éclairages et les poses, autant qu'on sache comment faire ou qu'on a appris.

Comme tout le monde, j'ai fait et je fais du TF* à l'occasion quand j'ai un projet spécifique en tête pour vendre à des consommateurs (monsieur et madame tout le monde). Si je voulais vendre à des agences de pub, de mode ou modèles, pour me monter un portfolio de qualité, je payerais des modèles professionnels, MUA et autres intervenants pour avoir un portfolio professionnel.

Donc, si je suis prêt à payer du monde de qualité pour me monter un portfolio professionnel, les modèles - pour ne prendre que cet exemple - devraient payer une équipe professionnelle pour avoir un portfolio qui se vend aux agences et autres.

Si une entreprise veut une image professionnelle, même chose. Que vaut l'image en bout de compte pour le client ou la cliente? C'est la valeur qui détermine le prix.

Se souvenir que la qualité du portfolio attire la même qualité de clients.

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mastweb
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Membre régulier , , inscrit le 25-01-10
Vincent Roy http://www.flickr.com/photos/vincentroy/
lundi 03 mai 2010
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Je suis d'accord avec le fait que peu importe le type de produit, le photographe fait ça job et c'est pas son cachet qui devrait souffrir à cause de ce que le client fait avec les photos
Mais il devrait varier ses tarifs en fonction de la job qu'il fait (type et quantité d'équipement nécessaire, beaucoup de post-prod ou pas, etc...)

Hors sujet un peu, je me demandais si il y a un syndicat ou une organisation du genre pour les photographes au Québec? En cinéma et télé c'est l'AQTIS. Y a-t-il un équivalent en photo?

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richardj7
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, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
lundi 03 mai 2010
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Oui, bien sûr, le photographe devrait aussi calculer ses frais comptables pour le temps, l'équipement et l'équipe de soutien, plus un salaire pour lui-même et un profit pour son entreprise. Souvent les photographes calculent les profits sans se calculer un salaire personnel. Il faut aussi se payer quand on a une entreprise à profit.

Par contre, les frais chargés au client n'auront pas beaucoup d'influence si le client ne voit pas ou ne réalise pas la valeur au-delà de ce que ça lui coûte. S'il est plus préoccupé par les coûts ou le « prix » sans voir ce que cela va lui rapporter, il va négocier fortement sur le prix.

Les syndicats et les organisations sont là pour donner un semblant de code d'éthique et servent surtout à donner un soutien moral aux membres. Parfois, il y a des avantages au niveau des assurances. Il y a des réunions et congrès annuels, mais il faut payer en plus de l'adhésion. C'est le cas de la CMPQ (Corporation des maîtres photographes du Québec). C'est un organisme qui vise à donner un code d'éthique pour leurs membres et en même temps servir de caisse de résonance pour la qualité des photos en organisant un congrés où les photographes peuvent présentés leurs photos pour être jugées par des juges professionnels et ainsi accumuler des reconnaissances et des rubans de différentes couleurs. Ça leur permet, aussi, de bâtir leur réputation et expertise pour obtenir éventuellement le titre de Maître Photographe.

Quand j'ai été membre, je croyais que de dire à mes clients potentiels que j'étais membre de la CMPQ serait un argument solide pour leur prouver mon professionnalisme ou du moins d'agir comme une protection pour eux. Je passais autant de temps à expliquer ce que la CMPQ était et faisait que je passais du temps à vendre mon portfolio. Les clients achètent plus sur la valeur du portfolio que le fait de faire partie d'une association.

Ce n'est pas, non plus, être membre de la CAPIC qui va faire en sorte de convaincre les clients de payer les tarifs de la CAPIC.

Bref, pour ceux qui aiment faire partie d'une association, un peu comme d'un club photo local, les associations rencontrent un besoin. Les associations ne trouvent pas des clients, ni aident outre-mesure à « closer » un boulot. C'est l'individu qui fait ça, selon la clientèle cible.

Il y a aussi des sites Webs comme La DWF - Digital Wedding Forum qui regroupe des photographes professionnels où il s'échange plusieurs trucs et inspirations. Probablement mieux que des associations: http://www.digitalweddingforum.com/

Encore là, ce n'est pas là que les clients se trouvent. Mais, c'est un bon soutien moral.

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mastweb
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Membre régulier , , inscrit le 25-01-10
Vincent Roy http://www.flickr.com/photos/vincentroy/
lundi 03 mai 2010
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Ça fait "hot" pas mal "maître photographe" hehe!

Merci de l'info

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kranberry*
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Membre régulier , , inscrit le 11-11-09
mercredi 05 mai 2010
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Très intéressant ton point de vue Richardj7....matière à réflexion.... Merci !